Un élève d’un collège international en immersion à l’EEK

Deux jours à l’école Européenne de Karlsruhe

Je m’appelle Alexis TAUBE-LE GUERN, j’ai 14 ans, et je suis en classe de troisième au Collège International Vauban de Strasbourg. Durant mes vacances de Printemps, j’ai eu la chance de venir découvrir, durant deux journées, l’Ecole Européenne de Karlsruhe. Cette école, créée en 1962, est l’une des treize Ecoles Européennes présentes sur le sol européen. Elle concentre près de mille élèves répartis du jardin d’enfants au secondaire.

Durant mon séjour dans l’école, j’ai pu me rendre compte que le système scolaire que j’ai découvert est totalement différent du système français.

Le jour de mon arrivée, après une brève visite de l’école par son directeur, M. GASSNER, j’ai pu intégrer la classe S4 français, l’équivalent de ma classe de troisième. J’ai particulièrement apprécié l’accueil que les élèves m’ont fait. A part le fait que le collège et lycée ne soient pas séparés mais regroupés dans ce que l’on appelle le secondaire, la première chose qui m’a intrigué, c’est le nombre d’élèves qu’il y avait dans la classe. En effet, ils n’étaient que neuf, contrairement aux classes surchargées d’une trentaine d’élèves auxquels je suis habitué depuis mon enfance. Un autre point qui me semblait différent, c’est la langue utilisée entre les élèves qui n’était pas forcément le français, étrange pour une section française mais sûrement banal pour une école européenne. Durant ma journée, j’ai pu assister à différents cours qui me sont familiers (outre le fait qu’ils n’étaient pas tous enseignés dans ma langue maternelle) : français, histoire, géographie… Mais j’ai aussi assisté à des cours que je n’ai pas chez moi, tel que l’économie, ou encore le cours de maths enseigné à des groupes de niveaux : un groupe pouvait avoir quatre périodes de mathématiques et un autre six selon les difficultés. Un autre point qui m’a beaucoup intéressé, c’est que les heures de cours durent 45 minutes chacune, contre 55 chez moi. Les élèves ont donc 9 périodes de cours dans la journée, réparties de 8h05 à 15h40 (alors que je peux avoir cours jusqu’à 17h30 dans mon collège…). Le matériel informatique proposé aux professeurs est également bien plus performant que celui que l’on pourrait retrouver en France. En effet, la plupart des salles que j’ai pu voir étaient équipées de tableau interactif. Les élèves m’ont expliqué plusieurs choses. Tout d’abord, ils n’ont pas un brevet qui dure deux jours comme chez moi, leur examen est réparti en test sur toute l’année scolaire, ce qui est, d’après leur témoignage, assez compliqué à gérer. Une autre chose qui ne leur plaît pas, c’est que pour les cours de sport, les garçons et les filles sont séparés ce qui serait inimaginable dans une école publique française. Un dernier point qui diffère est le programme scolaire, qui n’est pas le même qu’en France.

Après cette première journée de découverte et une rapide visite de la ville de Karlsruhe, j’ai entamé ma deuxième et dernière journée dans l’école. Cette journée était pour moi l’occasion de découvrir la maternelle et le primaire. Le système de ces deux derniers est plutôt le même que celui que j’ai pu connaître dans mon enfance. Une des principales différences est le planning de leur semaine. En effet, il y a des journées courtes (lundi, mercredi, vendredi) où les élèves ne travaillent que le matin, et des journées longues (mardi et jeudi) où les élèves travaillent toute la journée (comme dans le système français.). Etant passionné de journalisme, un point m’a beaucoup intéressé : il s’agit du « News Paper » que les élèves de l’école primaire écrivent avec un de leurs professeurs. J’ai eu l’occasion de lire certains numéros sortis précédemment, et j’ai trouvé que la qualité du journal était vraiment bonne. Les élèves profitent d’une heure tous les lundis pour écrire ce journal.

En conclusion, j’ai découvert un univers très différent de celui que je peux connaître. Je n’ai par exemple vu aucune incivilité ou aucun manquement à la discipline scolaire. Je note aussi la « flexibilité » que les élèves ont en classe : liberté de déplacement, possibilité de manger en cours… Les élèves profitent également d’un « kiosque » (une sorte de cafétéria) ouverte toute la journée qui leur permet de combler une petite faim ou d’éviter le passage à la cantine (qui est pour moi le point négatif de mon séjour).

Je voudrais sincèrement remercier toutes les personnes qui m’ont accueilli durant mon séjour, mais j’aimerai tout particulièrement remercier Mme MARX et M. GASSNER, qui m’ont organisé ce séjour, les professeurs de maternelle, primaire et secondaire qui m’ont accueilli, M. STIE pour son accueil en primaire, les élèves que j’ai côtoyés ainsi que les élèves de la S4 français avec qui j’ai partagé ces deux journées et qui m’ont très chaleureusement et amicalement accueilli dans leur classe : Carol, Tommy, Lara, Jeroen, Amalia, Marc-André, Yaël, Navina et Fatou.

Alexis TAUBE-LE GUERN